Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

En route pour le salon EICMA 2024! - Les constructeurs européens

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BMW était absent du salon il y a deux ans mais a décidé d'y faire son retour. Une bonne idée car la constructeur allemand a emmené avec lui une moto très intéressante.

Je ne parle pas de la grosse GS 1300 dont les mensurations, la puissance et le prix sont bien au delà de mon quotidien motard mais d'une moto plus modeste qui m'a fait forte impression. Ce n'était pas un modèle définitif et il est certain qu'elle ne pourra pas être commercialisée ainsi mais cette moyenne cylindrée munie d'un bicylindre de 450 cm3 est très alléchante.

A priori, elle devrait arriver sur le marché en 2025.

 

 

 

Allez, une petite photo de sa grande soeur (dans ses deux versions) que j'aimerais bien essayer avec sa nouvelle boîte robotisée pour la comparer au DCT de chez Honda. 

 

 

Mais aussi la F 900 GS...

 

 

 

 

Je poursuis ma visite en allant voir la petite KTM 390 Adventure qui a subi une belle transformation.

Roue avant de 21 pouces, débattements de suspensions accrus ... et une esthétique à laquelle j'adhère enfin! Pour la première fois depuis longtemps, je ne suis pas rebuté par l'aspect de cette petite KTM qui s'inscrit dans la tendance lourde de proposer des trails de moyenne cylindrée. Seul bémol pour moi, la présence d'un monocylindre car ce type de mécanique ne me correspond pas en général (je lui préfère le bicylindre) d'autant que j'ai un souvenir mitigé du caractère trop sportif du moteur autrichien. A vérifier guidon en main quand la moto sera disponible dans les concessions.

 

 

 

A coté, la 1390 Adventure impressionne par son gabarit; Quant à la puissance annoncée (173 chevaux), elle me laisse dubitatif!

 

 

 

 

 

 

Pas très loin de l'Autriche, il y a l'Italie. Je rends donc une petite visite chez moto Guzzi qui n'a pas grand chose à montrer de nouveau après l'arrivée il y a peu de temps de l'excellente Stelvio. Cette dernière a malgré tout droit à une version spéciale, la Duecento Tributo pour célébrer les 200 ans de l’inauguration du col alpin Stelvio. Je trouve que ce coloris lui va très bien et affine sa ligne.

 

 

 

La V 85 TT Travel a un charme indéniable

 

 

 

La plus routière et plus moderne V 100

 

 

 La craquante V7 qui rappelle les Moto Guzzi des années 70

 

 

Dans un stand annexe, je tombe sur la Falcone en version militaire. Bien des souvenirs me reviennent en mémoire, lorsque j'avais effectué mon premier voyage jusqu'en Tunisie, via l'Italie et la Sicile avec ma Honda CG 125. C'était en 1981 et les rues italiennes étaient régulièrement envahies par le pom-pom caractéristique du monocylindre horizontal des Moto Guzzi Falcone souvent chevauchées par des paisibles papis.

 

 

 

Rieju  Je me rends maintenant chez le constructeur catalan, le spécialiste du 50 CM3 à boîte depuis de nombreuses années. J'ai un attachement particulier pour cette marque car j'avais découvert leur Aventura 500 il y a deux ans lors de ma première visite au salon EICMA.

La marque avait en effet décidé de passer à la moto en anticipant les normes anti-pollution de plus en plus sévères qui allaient mettre à mal le futur des 50 cm3 deux temps.

J'avais eu un coup de coeur pour cette moto largement inspirée par la Honda Africa Twin (il y a pire comme référence!).

Mon histoire avec cette moto s'est poursuivie vu que je l'ai eu à ma disposition pendant deux semaines en juillet de cette année et que j'ai parcouru 3600 kilomètres à son guidon. Cette moto était celle faisant l'objet du traditionnel essai longue durée annuel effectué par le magazine Trail Adventure. Comme j'effectue quelques piges pour ce magazine depuis trois ans, j'ai fait partie de ceux qui ont pu rouler avec. Un dossier complet sera consacré à cette Rieju 500 Aventura dans le prochain numéro de Trail Adventure (cela ne devrait pas tarder).

J'espérais une nouvelle version mais, malheureusement, ce n'est pas pour tout de suite, même si un moteur avec un peu plus de cylindrée (580 cm3) est prévu. Par contre, surprise, trois nouvelles motos étaient présentes, une petite 300 monocylindre, une 700 avec roue avant de 19 pouces et une 550 plus routière.

 

 

 

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Une 125 Naked, toute européenne celle-là, fait sa première apparition.

 

 

 

 

C'est au tour de Fantic de recevoir ma visite. Cette marque italienne me parle. Je me souviens du Fantic Caballero 50 qui faisait rêver l'adolescent que j'étais au guidon de mon modeste Peugeot 102 MS. C'était alors le nec plus ultra avec une partie cycle identique à la 125 de la marque. Je me rappelle très bien le jour où un copain avait accepté de me prêter le sien. Strictement d'origine, avec même les pédales obligatoires (en position de blocage quand même) et le moteur douloureusement bridé, j'avais été aux anges lors du malheureux tour de quartier autorisé. Un grand moment.

Je suivais alors avec passion les exploits des enduristes de l'équipe italienne, notamment ceux de Yann Cadoret qui me faisait vibrer.

Dans ma ville de Tarbes, j'apercevais parfois le Fantic Chopper 125 qui aurait pu, avec son énorme guidon et sa fourche à l'angle de chasse démesurée, être utilisé dans le film Easy Rider. C'est d'ailleurs plutôt ce film qui a inspiré la naissance de cette moto!

Uniquement tournée vers le tout-terrain, (le trial s'est rajouté à l'enduro au début des années 80 avec trois titres en championnat du monde avec le français Thierry Michaud), la firme a peu à peu décliné jusqu'à sa disparition en 1995.

Son activité a doucement repris au début des années 2000 avec un renforcement en 2015.

Depuis, la marque s'est développée, aidée en cela par le rachat de Minarelli, le fabricant de moteurs, à Yamaha en 2020.

 

Il y a toujours une gamme étendue axée sur le tout-terrain (notamment une intéressante moto destinée aux rallyes) mais je ne m'y suis pas attardé, plus intéressé par les trails du constructeur qui ont conservé le nom Caballero.

 

La 500 (existe aussi en 125 cm3):

 

 

La 700 (avec le moteur bicylindre de la Ténéré 700)

 

 

Il y a même une petite sportive sur le stand:

 

 

 

 

Restons en terre italienne en nous arrêtant chez le voisin Beta. Encore une marque ancienne puisqu'elle débute son activité en 1905! Au début, seules les bicyclettes sont concernées. C'est le tout-terrain qui sera quasi exclusivement concerné (enduro, cross, trial).

Je m'attarde peu de temps sur le stand car il n'y a que les Alp susceptibles de m'intéresser. Malheureusement pour elles, j'ai eu l'occasion d'en essayer une en juin aux Trail Adventure Days et la moto ne m'a pas enthousiasmé. Mais elle propose quelque chose dans le domaine du tout-terrain accessible.

 

 

 

 

 

Bimota mérite le détour. Des motos exclusives avec une finition hors pair et un train avant unique. Pas du tout ce que recherche et ce que me permet mon porte monnaie mais, comme disent les commerçants marocains, "plaisir des yeux".

 

 

 

 

 

Restons dans le haut de gamme et l'Italie avec MV Agusta. Cette entreprise d'aéronautique va se lancer dans la moto à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Et c'est la compétition qui participera à sa renommée, grâce à Giacomo Agostini, le pilote actuellement le plus titré puisqu'il a été 15 fois champion du monde (dont 13 fois sur MV Agusta).

Dans les années 70, l'entreprise va rencontrer de réelles difficultés financières et va cesser la production de motos.

Après le rachat de MV Agusta par Claudio Castiglioni, patron de Cagiva, l'activité va reprendre dans les années 90 avec des motos assez exclusives dotées d'un moteur quatre cylindres.

Puis, de nouveau des soubresauts avec des ventes successives. 

Dernier épisode (en espérant que ce sera le dernier!), l'entrée de KTM dans le capital de MV Agusta fin 2022 et enfin, cette année, KTM devient l'actionnaire principal.

On peut penser que cela annonce une période plus structurée et stable pour la firme italienne.

Le passage sur le stand est pour moi un véritable plaisir des yeux.

Admirez la plastique de cette moto:

 

 

 

Ce modèle n'est pas mal non plus

 

 

 

 

Outre Rieju, l'Espagne a un deuxième constructeur présent sur ce salon. Il s'agit de Macbor.

Exclusivement destinée au marché espagnol dans un premier temps, puis au Portugal depuis 2021, cette marque devrait être distribuée sur notre territoire dès 2025.

Des 125 mais surtout une 500 avec un bicylindre de 498,4 cm3 et 20 litres dans le réservoir, la XR5 510.

 

 

 

La XR5 510 (annoncée à 6199 euros).

 

 

 

 

 

Le premier jour (réservé aux journalistes), je tombe sur un stand désert au nom étrange, Phelon & Moore. Intrigué, je lève la tête pour lire un bref historique de la marque née en Angleterre en 1902 et dont l'activité a pris fin en 1967. Sur les photos, la caractéristique du moteur était une inclinaison très prononcée.

La marque renaît donc en 2022. Je tente d'en savoir un peu plus sur la nationalité de cette entreprise et le responsable du stand (en tout cas habillé comme un responsable...) me dit qu'il y a une multitude d'investisseurs sans autre précision et me demande mon mail afin qu'il m'envoie toutes les informations (j'attends toujours...).

En l'absence de plus d'informations, je prends la décision de classer cette entreprise au nom très britannique dans la catégorie des constructeurs européens, bien que je subodore un fort parfum chinois.

Les deux trails exposés attirent mon regard et, à priori, sont munis du sempiternel twin dérivé de la Kawasaki ER6. Je recherche un peu plus et c'est confirmé, la cylindrée de 693 cm3 est identique à celle de la Morini X Cape 700. Le nom est proche également (coïncidence?) puisque cette Phelon & Moore s'appelle Capetown 7X.  Je m'installe dessus. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la moto est imposante et... comment dire particulière. Au moins possède-t-elle sa personnalité propre, ce qui est une bonne chose dans ce salon où j'ai parfois eu l'impression de voir des "copier-coller".

Roue avant de 19 pouces, 170 mm de débattement à l'arrière et à l'avant, 249 kg tous pleins faits (240 kg pour le modèle avec jantes en alliage). La contenance du réservoir n'est pas mentionnée.

 

Sur le stand, il y a aussi un custom équipé d'un V-twin de 573 cm3, la Panther.

 

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Rezon   Mes déambulations me font découvrir le stand d'un constructeur tchèque qui a opté pour la motorisation électrique. Les motos présentées respirent la qualité de fabrication mais je me pose la question de leur pertinence avec toujours ce problème d'autonomie. Le constructeur annonce 260 kilomètres à 80 km/h; à voir dans des conditions réelles d'utilisation... J'aimerais voir ce que j'obtiendrais avec ma conduite réputée sobre. Les 90 minutes pour passer de 0 à 80% de charge peuvent finir de décourager celui qui envisagerait de rouler avec une telle moto en dehors d'une utilisation quotidienne urbaine avec un chargement la nuit à la maison.

Actuellement, il y a quatre concessionnaires en France(Bordeaux, Lyon, Marseille et Nantes.

 

 

 

 

 

 

Italjet       Le constructeur italien atypique avec ses scooters sportifs est bien sûr présent dans son pays.

 

 

 

Il y a même un modèle de 700 cm3. Le T-Max n'a qu'à bien se tenir...