Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Depuis que je suis rentré dans le monde de la moto, je n'ai eu de cesse d'aller voir ailleurs au guidon de mes montures. Bien avant de les chevaucher, je les avais assimilées à de merveilleux moyens de transport. Alors que j'étais un tout jeune adolescent, elles incarnaient le voyage. Tout en m'intéressant à la compétition, suivant les courses des champions aussi bien sur piste qu'en tout-terrain, il y avait tout au fond de moi cette conviction que, le jour où je pourrais en posséder une, ce serait pour qu'elle m'emmène au delà des faubourgs de la ville, à l'extérieur de mon département et de l'autre coté des frontières. Mon cyclomoteur a joué le rôle d'initiation aux parcours de plus en plus éloignés mais c'est ma toute première moto, une 125 CG, qui fut l'élément déclencheur. Un rodage effectué en duo et avec le matériel de camping sur le porte-bagages annonça la couleur! 

Et, moins d'un an après son achat, le petit monocylindre nous fit découvrir la terre italienne, la Sicile, la Sardaigne et la Corse et même l'Afrique du Nord avec la Tunisie.

Le pli était pris et cette envie de voyage ne m'a plus jamais quitté.

Il faut dire que chacun d'entre eux m'a apporté des moments intenses de bonheur qui ne pouvaient que m'inciter à renouveler l'expérience.

Ces multiples voyages ont donné naissance à des moments un peu plus intenses que d'autres et ce sont ceux-ci que j'ai eu envie de relater au travers de petits textes que j'ai intitulés Brèves de voyage.

Ces Brèves de voyage ont été publiées dans la revue Voyages à moto pouvant être commandée à l'adresse suivante:

https://boutiquecppresse.com/anciens-numeros-voyages-a-moto.html

 

 

 

 

 

Certains parviennent à réaliser le voyage de leur vie, d'autres, beaucoup plus rares font de leur vie un voyage. Ce fut le cas de David, Emy et Mattea que j'ai eu la chance de rencontrer au Maroc, en 1997. Cette petite famille a parcouru pendant de longues années les routes et pistes de notre Terre. Ils habitent désormais un village de l'Etat de Géorgie. 

Les quelques jours qu'ils ont passé à deux reprises dans mon appartement resteront gravés à jamais dans ma mémoire. J'ai adoré ces moments passés avec eux, leur grand coeur, leur détermination, cette énergie qu'ils transmettaient, ce lien si fort qui les unissait. 

 

David a écrit un  livre publié depuis 2022 (en langue anglaise publié par Road Dog Publications). Titre: Dis Big Pella Walkabout. An odyssey.

En voilà un court résumé.

 

 

Les mois qui précèdent le départ d'un voyage sont intenses. On passe de l'excitation à l'angoisse, de l'énervement au rêve, de l'enthousiasme au découragement.

 

 

 

 

C'est un petit département adossé à la montagne, peu peuplé, sans villes importantes. Eloigné des grands axes, il offre aux motards qui auront la curiosité de le parcourir, de multiples possibilités de balades. Et il parait probable que le charme opérera tant il recèle de beaux endroits et une population accueillante.

L’Albanie. Je me souviens très bien de ce pays que l’on disait interdit aux étrangers. En 1984, en partance pour la Grèce, je l’avais contourné alors que je traversais la Yougoslavie. Il  avait un côté effrayant lorsque l’on songeait aux habitants sous le joug d’un dictateur dont la phobie de l’extérieur était si grande qu’il avait décidé de  fermer son pays au reste du monde.

Bouches de Kotor

 

 

Je vous propose deux petites journées à cheminer en dehors des sentiers battus, sur les voies éloignées des axes principaux en ne quittant pas la chaîne des Pyrénées, frontière naturelle avec nos proches voisins espagnols. En route !

 

  Ce voyage a un goût différent des autres.

D’abord, pour accompagner la petite Varadéro, il y a le Berlingo familial. L’idée de mettre notre petite Manon dans le top case m’a bien effleuré l’esprit, mais la sagesse m’empêcha de franchir le pas… .

Ensuite, je vais partager le guidon avec Marie et donc, pour la première fois, effectuer une partie de voyage au volant d’une voiture. Hé oui, tout arrive !

 

Samedi 5 novembre 2022. 8 heures. 

 

J'ai le coeur qui bat fort sous mon blouson. La virée de trois jours que je débute alors que le soleil vient de se lever a un goût particulier. Ma destination est Milan, le salon EICMA plus précisément et je sais pouvoir là-bas assister à la présentation officielle de la tant désirée Honda Transalp 750.

 

Tarbes (22 février 2002)

Il y a d’abord le départ dans la fraîcheur hivernale du matin, après une très courte nuit. Ma Transalp m’attend dans le garage familial, chargée depuis trois jours. Puis, ce sont les adieux toujours difficiles, avec le regard des proches dans lequel on lit toute l’inquiétude que l’on peut éprouver pour la personne que l’on aime et qui part, seule, quatre mois, sur les routes du monde.
Enfin, les premiers tours de roues, la gorge serrée, l’estomac noué.

Pont à Ispahan

 

La retraite présente un gros avantage, le temps. Soudain, son quotidien n'est plus rythmé par un travail dont l'exécution quotidienne génère fatigue et raccourcissement du temps disponible. 

 

Comme l'an dernier, j'ai décidé d'aller à Barcelonnette. Mais, cette fois-ci, nul besoin de poser des congés, je peux partir quand bon me semble. Trois jours me semblent être un bon choix pour les 700 kilomètres à parcourir d'autant que mon itinéraire n'a pas opté pour le chemin le plus court…

 


Devant nous, la Peugeot 504 croule sous le poids de ses innombrables bagages. La pauvre voiture, écrasée par la charge, semble se demander ce qu'il lui arrive. Peu à peu, le hangar se remplit de véhicules aux chargements aussi impressionnants; les vélos côtoient les réfrigérateurs, les cuisinières…. et les tapis. L'ambiance est électrique, un mélange de joie et d'impatience. Le long du quai, à quelques encablures, le ferry attend paisiblement l'envahissement programmé de ces centaines de voyageurs. Le soleil s'élève lentement dans le ciel et Marseille s'embrase. Je contemple notre moto en tenue de baroudeuse, Corinne discute avec nos voisins Tunisiens impatients de revenir au pays. En attendant l'embarquement, nous partageons leur repas dans une ambiance chaleureuse.

Route désertique

 

 

 

Juillet 1982. La chaleur est suffocante. Un vent venu du sud souffle sur le camping d'Argelès sur mer et amène avec lui un air surchauffé, inquiétant même, alors que la nuit est tombée. A cette heure, la température devrait logiquement baisser mais c'est l'inverse qui se produit. C'est dans ces conditions que nous partons, le lendemain matin, sur le petit CG 125. Nous franchissons la frontière espagnole, le thermomètre bat tous les records et affiche 45 degrés. Par endroit, le goudron a fondu et les camions espagnols Pegaso nous envoient le souffle brûlant et noirâtre de leur pot d'échappement.

Depuis quelques années, j’ai mal au cœur quand des informations concernant l’Algérie me parviennent. Je n’entends que les mots violence, attentat, massacre. J’ai du mal à imaginer que ce magnifique pays qui m’a accueilli à quatre reprises ( 1985, 1988, 1990, 1991) ait pu connaître une telle escalade dans l’horreur. En effet, au cours de mes voyages, j’avais été touché par une gentillesse permanente rare, un respect de l’autre ; il m’est impossible de compter le nombre d’invitations émanant des habitants de ce pays, avec toujours un désintéressement total.
Il y a quelques semaines, j’ai retrouvé, au fond d’un tiroir, le carnet de route d’un voyage réalisé fin 1990. J’ai pensé qu’il était bon de présenter ce pays tel qu’il est réellement et non tel qu’il a été transformé par l’action de barbares minoritaires qui, sous couvert de religion, ont décidé de mettre en place une violence inacceptable.

J’espère qu’à travers ce récit, je parviendrai à vous faire vivre par procuration la beauté de ce pays, beauté de ses fabuleux paysages mais surtout l’extrême gentillesse des Algériens.
J’espère de tout cœur que ce pays aura la force de se relever prochainement.

Arbre du plateau du Fadnoun

 

 Au départ, il y a eu une très forte envie de retourner en Iran, magnifique pays avec une population si accueillante. J’avais encore en souvenir les cinq semaines que j’y avais passées en 2002 lors de mon voyage jusqu’au Pakistan et la perspective d’y retourner me remplissait de joie.

 

France, Tunisie

Jeudi 12 mars 1998 : Une pression sur le démarreur. Le moteur de la Transalp se réveille. Ca y est ! Mon voyage peut commencer. La tension qui avait peu à peu grandi au cours de ces 6 mois de préparation s'évanouit enfin. D'un seul coup, oubliés les formalités sans fin, les petits problèmes mécaniques de dernière minute et le doute qui s'insinuait en moi face à ce voyage en solitaire qui me paraissait soudain inaccessible.

Fenêtre de café en Egypte

 



Cette journée de travail du 7 mai 2013 ne ressemble pas aux autres. Il suffit que je regarde par la fenêtre de mon bureau pour m’en rendre compte. Notre side-car rouge, chargé, avec son pneu de rechange me rappelle, si besoin est, que, dans quelques heures, l’impulsion du pouce sur le bouton de démarreur aura un goût particulier.