Dans le Moto journal du 21 juillet 1988, le point était fait sur la fiabilité de la Transalp après 40 000 kilomètres parcourus et un démontage complet de la moto.
Le bilan était positif : " la tenue en performances et la fiabilité de la 600 V ont impressionné les essayeurs. Contrairement à la plupart des gros monos trails, la Transalp a carrément survolé le problème. Le moteur ainsi que la partie cycle n’ont donné absolument aucun signe de fatigue tout au long des 40 000 kilomètres, ni n’ont subi de défaillance. Seule la consommation d’huile a pu causer quelque inquiétude.
Tout cela venait simplement s’une bonne couche de calamine sur les quatre soupapes d’admission et de dépôts charbonneux sur les soupapes d’échappement et sur les calottes de pistons. Le coupable, d’après le chef d’atelier, tout bêtement un jeu insuffisant à l’échappement, empêchant les soupapes de fermer correctement".
Sinon, il fut nécessaire de remplacer un jeu de segments sur l’un des cylindres. La cause semblait être une tolérance d’origine non respectée car on apercevait des traces d’usinage encore visibles sur les cylindres, malgré le kilométrage.
"Le reste du moteur, particulièrement la distribution, a montré un état de fraîcheur stupéfiants".
"La partie cycle présente un bilan tout aussi positif".
Bref, la moto avait montré une belle qualité de fabrication.
Au-delà de la fiabilité de la moto, cet essai longue durée avait permis d’avoir une idée plus précise sur la moto.
Ainsi, la consommation maintes fois critiquée dans les articles de Moto Journal, était raisonnable : 5,7 litres sur les 40 000 kilomètres parcourus.
Certains essayeurs reprochaient le rembourrage de la selle.
Ce qui m’avait gêné, c’étaient les deux chaînes de transmission qu’il avait fallu changer après 17 000 kilomètres ! C’est que je l’adorais, le cardan de ma Honda 500 VTE, qui avait doucement rigolé devant les étendues sablonneuses algériennes ! Et j’avais encore en souvenir la chaîne pourtant sous dimensionnée de ma Honda 125 CG qui avait duré 50 000 kilomètres, grâce à la protection de son carter.
A la parution de cet article, ma Honda 500 VTE, qui possédait la même base moteur, consommait, elle aussi, un peu d’huile.
Etait-ce là aussi la conséquence d’un jeu insuffisant à la soupape d’échappement ? Je supposais que cela venait plutôt d’un kilométrage conséquent ( 80 000 kilomètres), d’un voyage algérien un peu « surchauffé » et de deux ans et demi avec un side-car en sur-poids ! Et cela ne m’empêchait de préparer, pour le mois suivant, une virée de 10 000 kilomètres jusqu’en Turquie, après avoir dopé mon V-twin avec un flacon de Métal 5.