Comme pour la 600, Honda est resté fidèle à sa politique. Ainsi, la 650 Transalp ne subira, au cours de ses sept années d’existence qu’un de très légères modifications en 2005 avec, en tout et pour tout une- bulle teintée, des- clignotants à lentille translucide, un- tableau de bord redessiné ( mais quasiment identique au précédent, cela doit s’appeler le changement dans la continuité !), une nouvelle selle basse avec un revêtement censé être plus confortable (livrée sur demande en plus de la selle d’origine), des- jantes noires, des embouts d’échappements fuselés en acier inoxydable, un nouveau logo Transalp, des nouvelles fixations de guidon et des nouveaux coloris Noir, Orange, Argent, Bleu/Argent.
De mon côté, avec un temps de retard, j’avais acheté ma troisième Transalp en 2004 après avoir franchi le seuil des 180 000 kilomètres. Plutôt que de la vendre un misère à un inconnu, je l’avais donné à l’ami qui me l’avait déniché, quelques années auparavant, dans la concession où il travaillait. Cette brave moto, malgré son tour de la méditerranée, son voyage jusqu’au Pakistan et ses incursions régulières au Maghreb, se portait comme un charme et elle poursuivit allègrement sa quête de kilomètres avec Richard au guidon en nécessitant juste un changement des disques d’embrayage d’origine à …. 200 000 kilomètres.
La Transalp 650 poursuivit son bonhomme de chemin au cours de ces années. Les chiffres de vente furent moins mirobolants que ceux de la 600 , mais le marché avait beaucoup changé avec une multitude de nouvelles motos et la montée en puissance des roadsters. Malgré tout, discrètement, comme à son habitude, elle continua à trouver son public, celui qui faisait confiance à cette moto dont le seul nom évoquait la polyvalence et la fiabilité.
Les chiffres de vente furent les suivants :
1379 en 2000
1378 en 2001
569 en 2002
783 en 2003
523 en 2004
680 en 2005
539 en 2006
En 2007, n’apparaît plus dans les chiffres des 100 meilleures ventes (il était temps de renouveler le modèle !).
Dans le milieu motard, on évoquait de plus en plus sa remplaçante. Certains parlaient d’une cylindrée de 800 cm3. Pour ma part, j’espérais qu’elle ne grandirait et grossirait pas trop, la remplaçante, afin de ne pas perdre cet équilibre qui faisait le charme de cette moto ; J’avais le souvenir de la 1000 Varadéro que m’avait fait essayer mon concessionnaire. Je l’avais trouvé excellente, cette moto, mais justement elle était, comment dire …. trop. Trop grosse, trop puissante, trop routière. J’en avais conclu qu’elle n’était pas pour moi car elle avait perdu l’extrême polyvalence de la Transalp.