Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

L'envol (tome 2) - chapitre 28

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Chapitre 28


Chris serra les dernières mains qui se tendaient. Il s’arracha péniblement de ce campement patiemment reconstruit depuis cette terrible nuit d’orage, sept jours auparavant.

Il ralentit à l’approche de sa moto, de ce qu’il en restait, plutôt. Dans la poche de son jean, il avait conservé la clef de contact.

« Salut, Voxane », lui glissa-t-il doucement.

Il essaya d’imaginer comment elle allait être recyclée ; il savait qu’ici, rien n’était jeté, et que chaque pièce récupérable allait voir sa destination première modifiée. Cette perspective lui réchauffa le cœur. Sa fidèle moto n’allait pas pourrir lentement dans ce coin du Sinaï. Elle continuerait à servir, différemment.

Il rejoignit la route et il s’installa sur un rocher.

Peu de temps après, le grondement caractéristique d’un camion lui parvint. Il se releva et tendit la main. Le bahut ralentit en l’apercevant et stoppa dans un grincement de freins.
L’homme se dirigeait vers Le Caire.

Il grimpa dans la cabine du vieux camion. L’homme semblait étonné de la présence de cet étranger avec pour seul bagage un sac bleu.

Le camion, lourdement chargé, prit de la vitesse, au gré des changements de vitesse.

Plus que de la tristesse, c’est une certaine mélancolie qui parcourait l’esprit de Chris .

« Tu es vivant, tu aimes et tu es aimé » se dit-il en pensant à Maud.

Le paysage défilait lentement à travers le pare-brise.

Avec des gestes lents, il ouvrit son sac et saisit son accordéon.

 

FIN