Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

France-Pakistan - SalinUrfa

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SalinUrfa (7 mars 2002)

Lever à 6 h30 en prévision d’une longue étape. Après Kayseri, je quitte le grand axe routier pour une route montagneuse plus déserte, traversant quelques rares villages, avec une neige omniprésente. J’aime ces paysages dénudés, loin des villes. Pour la première fois depuis mon départ, j’ai le sentiment que mon voyage est réalisable et que je le touche du doigt. Il est là, sous mes yeux, et c’est une impression délicieuse.


En fin de journée, je quitte l’air froid et vif des zones montagneuses pour un climat sec et poussiéreux.
Un court arrêt dans un village est l’occasion d’une belle rencontre avec trois gamins souriants qui, au moment de mon départ, insistent pour être pris en photo devant la moto.


Les 100 derniers kilomètres sont un calvaire : beaucoup de circulation et surtout une route « striée ». Comme si Gulliver s’était amusé, avec son peigne géant, à ratisser longitudinalement la route ; et, par endroit, il avait du appuyer fort le bougre ! Ainsi, ma Titine se dandine à qui mieux-mieux en cherchant sa trajectoire et moi, je serre les fesses en essayant de ne pas trop me crisper. Mais après une heure de ce traitement, ce revêtement me sort par les yeux ! Enfin, après 600 kilomètres, j’entre enfin dans la ville de SanliUrfa, à proximité de la frontière syrienne.


Après une bonne douche réparatrice, je pars marcher dans les rues de la ville, avec cette impression agréable d’être le seul touriste ici. En une journée, je suis passé d’une température hivernale à un climat qui me rappelle certaines régions désertiques de l’Afrique, avec cette poussière omniprésente. Je n’ai qu’à ouvrir en grand mes yeux, mes oreilles, mes narines pour m’imprégner de cette atmosphère orientale. Magie du voyage.

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