Page 1 sur 4
C’était un dimanche, une fin de week-end à rouler avec le petit mono.
La moto était arrêtée sur le bord de la route, entre Saint Girons et Saint Gaudens, manifestement victime d’un ennui mécanique. Nous nous étions arrêtés. C’était une simple panne d’essence, et nous avions pu dépanner le couple de motards. Pour nous remercier, il nous avait invités à boire un pot un peu plus loin, dans un café.
La conversation s’était engagée sur leur moto, une Honda 500 CX, qui me faisait tant rêver.
Chapitre 1 : LE CHEMINEMENT
« Tu veux aller faire un tour avec ? »
Mes yeux avaient dû briller devant cette proposition et je m’en étais allé, heureux de chevaucher ce beau V-twin.Je sus au retour que le doute s’était soudainement installé chez mon généreux prêteur : « Heu, il a le permis, au moins ? » .
La réponse négative lui avait donné quelques sueurs froides jusqu’à ce que je revienne avec sa moto intacte !
A cette époque, tout en roulant beaucoup avec mon petit mono, j’étais en pleine réflexion sur Ma Moto idéale, celle que j’achèterais après ce passage en 125. Et, comme j’assimilais la moto au voyage, la présence d’un cardan, la garantie d’une fiabilité exemplaire étaient des éléments essentiels pour moi. Et cette Honda 500 CX semblait me promettre beaucoup. J’aimais ce moteur impressionnant qui donnait visuellement une impression d’indestructibilité.
Mes yeux avaient dû briller devant cette proposition et je m’en étais allé, heureux de chevaucher ce beau V-twin.Je sus au retour que le doute s’était soudainement installé chez mon généreux prêteur : « Heu, il a le permis, au moins ? » .
La réponse négative lui avait donné quelques sueurs froides jusqu’à ce que je revienne avec sa moto intacte !
Oui, c’était cette moto qui serait la mienne, dans quelques années, il n’y avait aucun doute la dessus. Un cardan, une selle confortable, un moteur vaillant, bref, une moto apte à voyager.
A cette époque, tout en roulant beaucoup avec mon petit mono, j’étais en pleine réflexion sur Ma Moto idéale, celle que j’achèterais après ce passage en 125. Et, comme j’assimilais la moto au voyage, la présence d’un cardan, la garantie d’une fiabilité exemplaire étaient des éléments essentiels pour moi. Et cette Honda 500 CX semblait me promettre beaucoup. J’aimais ce moteur impressionnant qui donnait visuellement une impression d’indestructibilité.
Plus tard, ce fut un coup de foudre, pas du tout raisonnable, j’en conviens !, pour un flat twin. Hé non ! je ne parle pas d’une BMW, mais de la MF 650, la moto française qui arriva en 1982. Je me souviens d’un aller-retour de 500 kms dans la journée avec le petit mono, sous la pluie , pour aller voir cette nouvelle moto chez le concessionnaire de Libourne. Un cardan un moteur à priori indestructible ( celui de la Citroën Visa), il n’en fallait pas plus pour que j’imagine une longue liaison avec cette moto.
Une liquidation judiciaire rapide de l’entreprise réduisit à néant mon envie de rouler sur une moto française. Avec le recul, je me dis que ce fut une chance !
Quant à la 500 CX, elle subit quelques modifications pour la rendre plus moderne et, paradoxalement, je la trouvai moins séduisante. Finie la selle aux allures de fauteuil, abandonné ce feu arrière si caractéristique, terminée cette esthétique qui n’appartenait qu’à elle, elle devenait une moto comme les autres. En outre, son moteur semblait avoir perdu un peu de couple dans l’histoire.
Mon côté « roule toujours » m’amenait à fréquenter des motards au long cours et c’est ainsi que j’eus l’occasion d’essayer une moto Guzzi California 850. La moto me paraissait bien trop grosse pour moi, mais je commençai alors à m’intéresser à la marque italienne.
La petite V 50, puis sa sœur la V 65, me semblaient prometteuses. Leur simplicité apparente, leur accessibilité mécanique me séduisait.
Je n’imaginais pas, à l’époque, que mon orientation motocycliste était en train de se jouer. Soit je me laissais tenter par cette Moto Guzzi, à la conception intelligente, à l’accessibilité mécanique évidente et je devenais, peut-être, un motard mécano, par la force des choses, soit je faisais le choix de la fiabilité japonaise.
Un essai de Moto Journal mit en lumière cette évidence. En voilà un extrait : « Les détails irritants le sont d’autant plus que l’on peut y remédier aisément. Les concessionnaires consciencieux, d’ailleurs, les corrigent dès la livraison, préférant passer une demi-journée à bien préparer la moto que voir revenir plusieurs fois dans le mois un client agressif et déçu. Une habitude du passé, des Triumph et des Harley. Cette « préparation » passe par le montage de doubles joints spis de fourche (pour éviter les dégoulinures disgracieuses dont s’orne rapidement la moto d’origine), celui d’un graisseur sur l’axe du sélecteur ( qui, sinon, prend rapidement du jeu), mais aussi le bricolage des étriers de frein (qui d’origine évacuent mal les poussières de plaquettes et perdent de leur mordant), le montage du feu arrière sur caoutchouc (les ampoules grillant trop vite, autrement), la vérification des serrages de visserie et des réglages moteur (assez fantaisistes en bout de chaîne de montage), sans oublier les deux-trois grands coups de guidon à droite, pour mater la butée de direction et autoriser l’usage de l’antivol ».
Etonnant !
Plus tard, la visite, chez le concessionnaire Honda, mit un terme à mes hésitations. Une 500 Guzzi d’occasion attendait l’acheteur dans le magasin. Deux ans d’âge, un kilométrage réduit ….. et un état lamentable : peinture ternie, nombreux points de rouille etc…, je pris peur à la vue de cette moto prématurément vieillie.
Enfin, l’essai de la nouvelle Honda VTE 500 parut dans mon hebdo favori. Il commençait par : « Sous sa gueule sans charme, ni séduction, la VTE cache de réelles qualités ». Une moto qui donne beaucoup plus que ce qu’elle semble promettre, cela ressemblait étrangement à mon petit mono….
Pour finir de me troubler, voilà que Honda annonçait la sortie de la XLV 750, la moto qui semblait me dire : « Avec moi, tu feras le tour du monde ». trail, cardan, double bobine d’allumage, rattrapage hydraulique du jeu aux soupapes, filtre à air idéalement placé sur le réservoir à l’abri des poussières.
A l’époque, je rêvais de déserts et de pays lointains et je salivais régulièrement en regardant et détaillant les photos de cette moto dans les revues, bien qu’un peu rebuté par sa couleur trop voyante à mon goût.
30 000 francs, c’était un peu cher pour ma bourse, alors que je débutais ma carrière professionnelle, et je remisais dans un coin de mon cerveau cette envie de gros trail.