Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Le bonheur est dans le voyage ou une Transalp autour de la méditerranée - chaoitre 2

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Libye

C'est avec un pincement au cœur que je fais mes adieux à mes deux amis. Je les regarde s'éloigner plein nord ; devant moi, la frontière libyenne que je franchis en 2H30 ; le moment le plus significatif est l'installation de la plaque d'immatriculation arabe sur la moto ; la France me semble alors vraiment loin. Je parcours les premiers kilomètres au ralenti, les larmes aux yeux d'émotion. Peu de temps après, je m'arrête dans une gargote d'une saleté qui fait passer la Tunisie pour la Suisse au niveau hygiène. Le serveur a l'air étonné quand je lui demande une fourchette : il n'en a pas.C'est donc à pleines mains que je mange mon poulet, le plat national ici.
Mon premier plein me coûte 5 francs ! Soit 30 centimes le litre. Quel plaisir de voir les chiffres du volucompteur avancer lentement, très lentement pendant que l'essence coule à flot dans le réservoir.

Pour oublier mon appréhension, je roule, roule sur des routes rectilignes, désertes, un peu inhumaines. Je traverse des villages d'une tristesse inouïe, sans âme, avec des maisons, véritables cubes de parpaing gris. Il n'y a pas d'animation commerçante, pas d'étalages colorés comme dans les pays du Maghreb. De temps en temps, je croise une voiture, souvent un vieux pick-up japonais délabré. Je suis tendu, à l'écoute de ma moto ; je n'ai pas envie de tomber en panne ici.



Arrivée à Nalut et son unique hôtel; on me fait visiter 5 chambres avant d'en trouver une où la lumière fonctionne; pas de serrure à la porte ; à quoi servirait-elle, il n'y a pas de poignée non plus. L'eau chaude est en grève et seul le lit me paraît convenable ; erreur, le sommier cède dans la nuit sous le poids de mes 60 kgs ! Délabrement : c'est le mot qui me vient à l'esprit après cette première journée libyenne. Dans l'hôtel, tout semble à l'abandon et les rares personnes présentes paraissent s'ennuyer à mourir. C'est ce qui ressort de ma conversation avec un Algérien qui travaille depuis 18 ans dans la région ; désabusé, il me dit qu'il n'y a rien à faire ici.



Une deuxième journée de solitude m'attend jusqu'à Ghadamès, sur une route droite à n'en plus finir ; ce n'est pas ici que je vais user les flancs de mes pneus ! Je me mets en pilotage automatique, attentif cependant aux langues de sable qui mordent sur le bitume. Peu à peu, la chaleur s'installe, avec cet air sec du désert que j'ai souvent rencontré en Algérie.

 



A Ghadamès, je trouve un hôtel aussi triste que le précédent, mais un peu moins délabré. C'est une construction relativement récente, grande, trop grande, dont l'architecture massive me rappelle celle des pays de l'Est. Je m'y sens un peu perdu ; je suis le seul client. Ambiance.
Heureusement, je pars à la découverte de la vieille ville. Superbe ! Une grande partie est enterrée, à la recherche de la fraîcheur ; atmosphère mystérieuse, jeux de lumière. Seul regret, c'est désert. Où sont les Libyens ? Dans les maisons modernes, installées un peu plus loin. Je les retrouve, le soir, dans un petit restaurant tenu par un sympathique Tunisien. L'établissement est plein mais je passe la soirée seul. Les hommes autour de moi semblent indifférents, je ne retrouve pas la chaleur humaine omniprésente des voisins Algériens. Quel est donc ce pays ?

 

 



Mercredi 25 mars 1998: Je viens de parcourir 300 kilomètres d'affilée pour rejoindre l'axe principal Tripoli-Sabha. Une plaine aride, sans relief, quelques buissons et rien d'autre. Sauf le vent, omniprésent contre lequel j'ai lutté quatre heures durant en rappel. Usant. La circulation était nulle : deux camions croisés au kilomètre 75, un pick-up au kilomètre 225. Je me sentais tout petit, comme sur une barque au milieu de l'océan. Il n'y avait pas un signe de vie en dehors du sable qui virevoltait sur la route, me donnant l'impression de rouler dans une sorte de brume. Le soulagement à la vue de Garyat est de courte durée ; c'est une ville fantôme qui m'accueille, entourée de gravats, de carcasses de camions, d'enclos de tôle. Et, en plein centre, une mosquée neuve semble posée là comme par erreur dans cet univers hostile. Lugubre.

Je continue donc ma route jusqu'à Shwayrif où je décide de m'arrêter, inquiet de la violence du vent. Dans le café du village, je demande si je peux installer mon duvet quelque part pour passer la nuit en attendant une accalmie ; le voisin épicier surgit alors et m'annonce qu'il peut m'héberger chez lui....... contre la somme de 200 dinars ! La veille, ma chambre d'hôtel m'a coûté 5 dinars! Je suis abasourdi, j'en pleurerais d'une telle cupidité. Ecœuré, je termine mon thé, enfile mon casque et, lui lançant un regard méprisant, sors affronter les éléments déchaînés.

 


A l'énergie, je parcours les 350 kilomètres qui me séparent de la prochaine ville. Par moment, la route disparaît entièrement sous le sable en mouvement, ce sable qui frappe la visière, pénètre dans le casque. Il n'y a aucun endroit pour s'abriter.

 

 

 

Heureusement, ma brave Transalp tourne comme une horloge. " Ne t'occupe pas de moi ", semble-t-elle me dire, "je vais t'emmener à bon port ". J'arrive de nuit à Sabha après avoir évité de justesse une dune de sable et les crocs d'un molosse qui en voulait à mes mollets. Dure journée, je suis épuisé après ces 850 kilomètres de route. Le soir, avant de m'endormir, le moral n'est pas au beau fixe ; ce pays me paraît sans âme ; où est la chaleur humaine si souvent rencontrée en Tunisie, au Maroc et en Algérie ? Et la vie ?



Le lendemain, la tempête de sable toujours présente ne me permet pas de lever l'ancre. J'en profite pour marcher dans la ville. Je parcours de grandes avenues rectilignes bordées d'immeubles tristes, sans couleur. Je pars à la recherche du centre ville....... mais il n'y en a pas, pas dans le sens où on l'entend habituellement, c'est à dire avec des commerces, de l'animation. Non, seulement quelques boutiques disséminées, des cafés sordides.


Le lendemain, c'est avec plaisir que je quitte cette ville repoussoir direction Ghat. Peu à peu, la végétation se raréfie pour laisser la place au désert. Je m'arrête dans un village plein de vie et de couleurs, avec les étalages de fruits et de légumes. Enfin ! Je commençais à désespérer de trouver un peu de vie dans ce pays.Pendant mon repas, je discute longuement avec Cheik ; un sacré personnage ce malien sapé comme un milord dans son costume blanc cassé ; passionné de littérature, il me demande de lui adresser quelques livres dès mon retour en France.
Le paysage devient grandiose à l'approche de Ghat : dunes immenses, falaises rocheuses à perte de vue. Ma titine ronronne de bonheur, le compte tours calé à 5000 tours/ minute. Elle devient mon prolongement, l'harmonie entre nous deux est totale.

Sud de  la Libye

 



J'aime Ghat. J'y retrouve l'ambiance des villes du Sahara. Elle est dominée par une colline, le mont Koukemen où les italiens édifièrent un fort au début des années 40. De là haut, la vue est superbe au coucher du soleil, avec les falaises de l'Akakous au loin. Ici, j'ai l'impression d'avoir quitté la Libye, comme si le désert ne s'apprivoisait pas, restant le même indifférent au pays et au régime politique en place. Je suis à Ghat, mais j'éprouve les mêmes sensations qu'à Djanet, ville algérienne situé à 200 kilomètres à vol d'oiseau et qui m'avait tant séduit en décembre 1990. J'ai soudain le sentiment que mon voyage prend une autre dimension. Le désert m'appelle.



Dimanche matin. Je déjeune avec Mustapha, mon voisin de chambre. Il est algérien et vit depuis deux ans en Libye. Ingénieur de formation, il vend des pièces détachées de voitures, près de Tripoli pour 300 francs par mois. Il est à la recherche d'un guide pouvant l'emmener à Tamanrasset, pour revoir son frère, après 4 ans de séparation. Ses parents vivent à Alger.Il y a une telle souffrance contenue dans cet homme, je peux lire dans son regard toutes les atrocités auxquelles il a assisté. Il m'en décrit quelques-unes unes, avec pudeur, car une telle horreur peut difficilement se raconter. Il envisage éventuellement de retourner chez lui. " Je ne serais pas le premier Algérien égorgé " me dit-il avec défaitisme avant de rajouter : " Ce n'est pas la guerre chez nous, ni la guerre civile. On ne comprend pas ce qui s'y passe ; cela n'a pas de nom ". Je suis bouleversé et mon voyage me paraît soudain bien dérisoire.

Touaregs dans le désert de l'Akakous

Deux jours plus tard, je me retrouve entouré de sable et de grandes falaises de grès érodées. Mes deux compagnons Touaregs vont me faire découvrir pendant trois jours ce désert de l'Akakous qui me faisait tant rêver lorsque j'étudiais la carte d'Afrique, il y a quelques mois, dans mon petit appartement. Le résultat va au-delà de mes espérances et j'en ai le souffle coupé.

 

Préparation du thé

 

Siakou et Khamo ont en eux la sérénité des Touaregs. Tous les actes de la vie se font calmement, en harmonie avec la nature qui nous entoure : la recherche du point d'eau, le ramassage du bois si rare ici, la préparation du repas, le rituel du thé, la prière du soir si émouvante face à l'immensité du désert.

Préparation du pain


La nuit vient de s'installer. Siakou achève de pétrir la pâte de la taguella, le pain touareg et la dépose dans le sable avant de la recouvrir des braises de notre feu. Le repas mijote dans la vieille marmite noircie. Autour de nous, le silence a pris possession du lieu. Je suis heureux, simplement heureux. Les deux jours suivants, je poursuis, émerveillé, la découverte de cette extraordinaire région. De temps en temps, au pied des falaises, nous trouvons des peintures et gravures rupestres, véritable musée en plein air, témoignage de la vie dans cette région il y a plusieurs milliers d'années.
Je suis triste se quitter mes nouveaux amis après ces trois jours de bonheur qu'ils m'ont fait vivre. Je les remercie chaleureusement, avec le sentiment que nous nous reverrons bientôt.

Peinture rupestre dans le désert de l'Akakous

 

Séduit par le sud du pays, je m'attarde les jours suivants dans la région de Germa où je trouve un petit camping tenu par Ali, un jeune et sympathique Marocain. Nous discutons longuement le soir et il m'apprend beaucoup sur ce pays qui attire de nombreuses personnes du Maghreb à la recherche de meilleures conditions de vie ; le résultat n'est hélas pas à la hauteur de leurs espérances.
C'est dans ce camping que je rencontre un groupe de Français qui travaillent à Tripoli, venus visiter la région. Ils m'invitent gentiment à me joindre à eux. Je monte à bord du 4X4 de leur guide, Habib. Face à la montagne de dunes qui nous attend, il n'y a pas d'autre solution que de mettre plein gaz. Habib s'en donne à cœur joie et le moteur du 6 cylindres Toyota rugit ; autour de nous, du sable à perte de vue. Mon compagnon scrute le terrain à la recherche du meilleur passage, là où le sol n'est pas trop mou. Quelle sensation quand, arrivés au sommet d'une dune, nous basculons brusquement sur l'autre versant avec un dénivelé vertigineux. Par moment, le 4X4 semble glisser sur le sable, emporté par la vitesse. Surprise, nous arrivons soudain au lac de Gabrone, symbole de la vie en plein désert. Au cours de la journée, nous en apercevrons six, dont deux asséchés. Autour, il y a des villages abandonnés : sensation de malaise à la vue de ces maisons vides, les murs encore peints de couleur vive. Benoît m'explique que les habitants ont été expulsés de ces endroits pour aller s'installer dans un nouveau village au bord de la route où ils sont plus contrôlables. Un exemple de la démocratie populaire libyenne !

 

 

Village abandonné de Gabrone

Sabha est une halte obligatoire avant la longue étape vers Tripoli. J'en profite pour faire le plein dans l'unique station d'essence. Une file impressionnante de voitures attend son tour. Je me range sagement derrière quand un homme me fait signe de remonter la file jusqu'aux pompes. Je refuse. Il revient à la charge en m'expliquant que les touristes ne doivent pas faire la queue. Je lui réponds alors que nous sommes égaux... Dialogue de sourds. Un autre homme s'en mêle, va voir le pompiste qui me fait signe de venir. Horriblement gêné, j'obéis et m'empresse de faire le plein.
Peu de temps après, au retour d'une longue marche dans les rues de la ville, un homme m'aborde à l'entrée de l'hôtel. Quelqu'un est venu lui rapporter qu'un touriste prenait des photos de Sabha. Il ajoute que, revenu dans son pays, ce touriste pourrait donner une image négative de la Libye. J'ai envie de lui répondre qu'il faudrait peut-être la nettoyer un peu mais je n'en mène pas large. Une autre personne intervient et contrôle mon passeport (un policier en civil ?). Je me garde bien de leur montrer mon petit appareil photo à l'abri dans la poche de mon pantalon et décide de ne plus comprendre l'anglais jusqu'à ce qu'ils se découragent. L'incident terminé, je regagne ma chambre, légèrement refroidi, réalisant que je suis dans un pays où Big Brother, alias Khadafi est omniprésent par l'intermédiaire de ces dénonciations dont on m'avait déjà parlé. Je n'aimais pas cette ville mais, maintenant, je n'ai qu'une envie : la quitter au plus vite.



Je m' "enfuis " donc le lendemain, très tôt, et parcours d'une traite les 800 kilomètres qui me séparent de Tripoli.

 

J'arrive de nuit dans la capitale, à la recherche d'un hôtel ; les rares panneaux écrits en arabe ne m'aident pas beaucoup et les réponses des policiers sont du genre : " Ecoute, mon petit gars, on a autre chose à faire ". Dur après 13 heures de route ! Quelques semaines plus tard, à Damas, le motard flic abandonnera son carrefour et sa circulation pour m'emmener devant mon hôtel. Autre pays, autres mœurs !
Rencontre émouvante avec Ahmid, jeune Algérien qui a fui son pays et qui vit misérablement ici ; nous discutons longuement du drame algérien.

Le lendemain, je prends mon petit déjeuner dans la salle sordide de l'hôtel avec des gens plus tristes les uns que les autres. Tristesse, résignation, ennui, trois mots qui résument mon impression en voyant vivre les Libyens. Une certaine indifférence aussi que je retrouve un peu plus tard alors que je demande à quelques piétons de m'indiquer le chemin ; ils me plantent là, sans un regard.

Misratah : je repère un petit restaurant. Le patron m'annonce qu'il ne sert que des poulets entiers alors que, devant moi, un client est pourtant en train d'en manger une simple portion. Je comprends que je suis indésirable et sors un peu désabusé, un goût amer dans la bouche. Décidément, les seules rencontres chaleureuses, en dehors du sud du pays, ont été celles avec des étrangers, Tunisiens, Algériens, Marocains. Est ce donc le régime politique qui a rendu les gens si frileux, si méfiants ? Il est vrai que 30 ans de Khadafi doivent être plutôt lourds à digérer. Heureusement, je rencontre peu de temps après trois jeunes sur la place de la ville avec lesquels la conversation s'engage librement. " Regarde ", me dit l'un d'eux alors que la place de Misratah commence à se vider," chez toi, la vie se poursuit à la fin de la journée. Ici, nous sommes comme les poules, de retour à la maison dès que la nuit arrive. Dans ce pays, il n'y a rien à faire : juste manger, dormir et mourir. Tu verras, nos voisins Egyptiens sont plus pauvres que nous mais, là-bas, tu y trouveras la vie ". Après deux semaines de séjour, c'est la première fois qu'un Libyen me parle aussi librement de son pays (en jetant un œil à droite à gauche de temps en temps quand même !). En prison pour 3 ans pour consommation d'alcool, il me décrit le climat de violence régnant dans les geôles du pays.
Jamais au cours de mes voyages je n'ai autant ressenti un tel désœuvrement chez les habitants et cette main mise du pouvoir sur la vie des gens.

La journée du lendemain ne fait que me conforter dans cette idée. J'ai droit à 17 barrages en 800 kilomètres. Une bonne moyenne ! A chaque fois, il y a toujours un militaire plus con que les autres (en général, c'est le plus gradé, cela va de pair) qui a envie de vérifier le contenu de mon passeport. Je prends mon mal en patience, mais je pense surtout aux habitants qui subissent quotidiennement ces contrôles. Il n'y a pas vraiment de liberté d'aller et venir ici ; je pense d'ailleurs que le mot ne doit pas se trouver dans le dictionnaire libyen ; les académiciens du coin cherchent toujours la définition de ce mot étrange.
La deuxième distraction après les barrages sur cette route, ce sont.......les cadavres de chameaux avec, parfois, la voiture ou tout au moins ce qu'il en reste, qui s'est encastrée dedans. Rien de tel pour mettre une ambiance joyeuse à la journée ! J'imagine la même chose en France avec quelques carcasses de vaches en train de pourrir sur le bord des routes. Irréel !

 



Benghazi, station balnéaire, a un petit côté italien. De l'animation, de la vie ; enfin ! J'ai presque l'impression d'avoir quitté la Libye. Alors que je flâne sur les trottoirs, la montée en régime d'un 4 pattes me met en joie. C'est la première moto que je vois dans ce pays. Car, ici, il n'y a pas de deux roues en dehors de quelques rares vélos. Ce n'est pas étonnant que les villes paraissent si peu vivantes. J'apprendrai peu à peu que c'est une décision du pouvoir en place. Mes amis les motards français, quand vous trouverez l'assurance de votre moto trop chère, pensez aux pauvres Libyens qui ne peuvent assouvir leur passion, ne serait ce qu'avec un cyclomoteur.
Alors que je déguste mon repas dans un restaurant turc, je prends conscience de ma chance. Merveilleux de quitter une ville ce matin et de me retrouver, 12 heures plus tard dans un endroit complètement différent au point que j'ai l'impression d'avoir franchi une frontière. Plaisir de pouvoir porter tout le nécessaire sur cette petite moto qui devient ma compagne de route. Plaisir des rencontres, si rares en Libye, mais qui ont justement beaucoup de valeur. Plaisir de vivre à 100% Demain, cela fera 4 semaines que j'ai quitté Tarbes ; J'ai l'impression qu'il s'est écoulé 4 mois.

 


Le lendemain, je poursuis mon chemin le long de la côte avec la découverte d'une route....comment dire ....une route humaine avec des montées, des descentes et des....VIRAGES. Enfin ! Après 4000 kilomètres en ligne droite, je savoure ce tronçon sinueux, mais hyper glissant où je manque me mettre par terre à deux reprises sur un blocage de roue avant au freinage. Tout doux, Christian, la route est encore longue !

Monsieur Khadafi est partout, en photo dans tous les établissements, en peinture sur des affiches géantes devant les usines, les édifices publics. Toujours beau et souriant avec, souvent, en arrière plan, des enfants heureux et plein de foi en l'avenir. Bon courage les petits gars....

Plus je m'approche de la frontière égyptienne et plus les contacts avec la population deviennent chaleureux. Ici, l'homme me sert le thé à trois reprises et refuse d'être payé ; plus loin, dans un autre café, je deviens l'attraction numéro un ; en fait, c'est ma Transalp qui fascine ce groupe de libyens. Au moment de les quitter, je leur propose de les prendre en photo ; c'est un oui massif.......à la condition expresse d'être pris devant la moto.

 

 

Libye