Sortie de mon premier roman : L’araignée et les volets de bois

Quatrième partie:1993-2007 (2014-....), le bonheur motocycliste ou quatorze années (et plus....) au guidon de mes trois (quatre... cinq) Honda Transalp - Une page se tourne

Index de l'article

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

15 janvier 2016. Je viens de parcourir 200 kilomètres au guidon de la nouvelle Honda Africa Twin et le mot qui me vient à l'esprit pour répondre à l'interrogation de mon concessionnaire est "fabuleux!". Je viens d'avoir un coup de foudre pour cette moto. J'ai beau me dire qu'elle n'est pas faite pour moi avec ses 95 chevaux et son prix de 14000 euros avec la boîte DCT, je n'ai alors plus qu'une envie: en posséder une.

Quelques jours plus tard, j'ai l'insigne honneur de roder le modèle d'essai de ma concession favorite et les 1000 kilomètres parcourus ne font que renforcer mon sentiment; cette moto est faite pour moi. Elle est dans la continuité de ma Transalp et, à défaut d'une Transalp nouvelle génération à priori non prévue chez le premier constructeur mondial, je ne vois pas d'autre alternative que de m'armer de patience pour en acquérir une dans trois ans.

C'est ainsi que j'ai commencé à consulter Leboncoin quotidiennement à partir du mois de septembre 2018, étonné de voir que cette moto tient la cote et que les prix pratiqués sont un brin trop élevés. L'automne s'installe, les jours raccourcissent, les températures baissent, mais les prix beaucoup moins qu'espéré. Je commence malgré tout à voir quelques propositions plus intéressantes. Patience, l'occasion idéale va arriver!

C'est le moment que choisit notre voiture pour accuser un gros coup de mou. Bien sûr, elle a 270 000 km, mais nous pensions pouvoir la garder encore quelques années. La situation se complique.... Je commence alors à envisager l'achat d'une NCX 750 et je sollicite un petit essai auprès  de mon concessionnaire. Une petite cinquantaine de kilomètres suffit. J'adore ce moteur coupleux tournant à bas régime et cette boîte DCT proche de la perfection qui le seconde parfaitement. J'aime ce châssis très équilibré qui génère une conduite apaisée avec un fort sentiment de sécurité. Le seul hiatus, c'est cette roue de 17 pouces et ces débattements de suspensions. Depuis que j'ai racheté une Transalp 600, j'ai retrouvé avec un plaisir énorme le toucher de route propre aux trails munis d'une roue de 21 pouces et de grands débattements de suspensions.

8 décembre 2018. tout s'emballe. Une idée vient de me traverser l'esprit. Et pourquoi pas une Transalp 700? J'ai gardé un bon souvenir de cette moto avec laquelle j'avais passé un week-end il y a onze ans.

Ni une, ni deux , je regarde les petites annonces et il, y en a une qui retient mon attention. J'envoie un message à son propriétaire en lui  laissant mon numéro de téléphone. Il m'appelle le lendemain. Dès le début de la conversation, une relation de confiance s'installe; l'affaire me semble bien engagée, plus encore quand Gilles m'apprend qu'il est un lecteur de mon site et que nous avons échangé quelques messages il a deux ans. C'est décidé, j'annonce que j'arrive chez lui dans une semaine pour ramener la moto. Une affaire rondement menée; c'est bien la première fois que je fonctionne de cette façon.

15 décembre. Le train file sur les rails. Hier au soir, j'ai dit au revoir à ma brave Transalp de 120 000 km. Je sais que je pourrai la revoir de temps en temps puisque c'est mon ami Bruno qui l'a récupérée.

Gilles m'accueille chaleureusement à la gare de Limoges. Cela compense le temps maussade et les températures basses.  Nous arrivons chez lui. La moto m'attend dans le garage. Elle est aussi belle qu'en photo. Je décline l'invitation d'un essai. J'ai confiance, il est évident pour moi qu'elle est dans un état impeccable.

Deux heures plus tard, après une discussion que j'aurai volontiers prolongée, je prends la route chaudement équipé. La pluie a décidé de s'inviter pour arroser nos premiers tours de roues. J'emprunte l'autoroute. Le ciel s'assombrit, la pluie redouble de violence mais je suis heureux sur ma nouvelle monture. Je loue la présence des poignées chauffantes et de la bulle haute et je note que les large pare-mains protègent aussi bien que sur ma Transalp. J'arrive à Cahors détrempé. Je quitte le morne ruban autoroutier et retrouve avec grand plaisir la route sinueuse qui m'amène jusqu'à Castelsarrasin. La moto se manie avec facilité, je me sens en confiance dessus. Le V-twin reprend avec douceur mais il est bien plus coupleux que le mien. Les pneus Anakee se révèlent très bien adaptés à la moto et sont sécurisants dans ces conditions difficiles. J'arrive frigorifié chez ma sœur à la nuit tombante.

Après une nuit récupératrice, je quitte Castelsarrasin alors que la pluie semble vouloir m'épargner aujourd'hui. J'ai l'impression de chevaucher une moto neuve. Il faut dire qu'elle a sept ans mais seulement 20 000 km et qu'elle a dû être choyée par son propriétaire. Elle répond au doigt et à l'œil dans les enchaînements de virages. Le freinage couplé est sécurisant et c'est ma première moto munie de l'ABS! Oui, je sais, j'ai un peu de retard vu que j'ai attendu 2018 pour abandonner le carburateur pour l'injection. Quant au tableau de bord, je résiste encore un peu à la modernité vu que le compte-tours est toujours à aiguilles....

J'arrive à Pau en fin de matinée. J'ai parcouru 500 kilomètres avec ma nouvelle moto mais je sens qu'il va me falloir encore un peu de temps pour faire plus ample connaissance. Je sais déjà que je vais mettre un pontet rehausseur de guidon pour me rapprocher de la position que j'avais sur ma 600. Je trouve en effet le guidon un peu trop bas.

2 janvier 2018. Je réalise que l'on n'efface pas facilement 500 000 km parcourus au guidon de mes Transalp 600 successives. J'avais fini par ne faire qu'un avec elles, je les connaissais sur le bout des doigts. Avec ma nouvelle moto, j'en suis encore au stade de la découverte et je crois, qu'inconsciemment, je ne peux m'empêcher de la comparer avec mes motos précédentes.

Pour l'instant, c'est la relative fermeté de la suspension arrière qui m'interpelle. J'avais noté cela lors de mon essai en 2007 et j'ai la confirmation de cette caractéristique. Malgré les 177 mm de débattements, je trouve qu'elle manque de souplesse sur les routes bosselées que j'affectionne. Il faut dire que j'ai été mal habitué avec la mollesse dont fait preuve la Transalp 600.J'ai aussi retrouvé cette légère "hésitation" au niveau de l'alimentation lorsque je roule sur un filet de gaz à bas régime; cela reste du domaine du ressenti que j'ai très développé, puisque le moteur répond présent instantanément aux injonctions de la poignée de gaz. Enfin, il y a ce "martèlement" assez sympathique du moteur mais que je trouve un peu trop présent comparé à la discrétion du V-twin de la 600.

En fait, je crois qu'il faut que j'arrive à tourner la page de la 600 et c'est peut-être plus difficile que prévu. Mais je pense que c'est sur la bonne voie. Hier au soir, en rentrant de Tarbes, j'ai juste profité de ce moteur si bien rempli qui tracte la moto avec un mélange de vigueur et de douceur, de ce freinage couplé permettant de bien asseoir la moto en entrée de virage, du train avant s'inscrivant naturellement dans les courbes. J'ai apprécié le souffle du V-twin pour dépasser sans coup férir les voitures.

Il me faut juste un peu de temps pour dire au revoir à mes Transalp 600. Elles m'ont emmené sur les routes marocaines, m'ont permis d'effectuer un magnifique tour de la méditerranée et un voyage inoubliable jusqu'à la frontière chinoise, elles ont rempli ma vie de motard avec une bonne volonté exceptionnelle. 

Je n'ai pas encore connu avec ma nouvelle monture les joies du voyage, ne serait-ce que de quelques jours, le plaisir du chargement des bagages. Cela me donne une excuse, si besoin était, pour prendre la route avec elle afin d'apprendre à nous connaître.

Une page est tournée, il me faut juste l'accepter.

 

 

 

14 janvier 2019. J’ai l’impression d’être dans une période de sevrage. Il me faut couper le cordon ombilical avec ma Transalp 600. Alors, dès que l’occasion se présente, je prends le guidon de ma nouvelle monture pour une petite virée. 90 km, puis 70 km, puis 120 km en trois jours. Dans le froid, sous la pluie ou le crachin, en empruntant toutes les catégories de routes, avec une préférence pour les petites, qui proposent un échantillon varié de conditions ; virages serrés, voies étroites, gravillons, boue, revêtement imparfait, dénivelés. Rien de tel pour avoir une idée précise des qualités et défauts de sa moto. Elle doit répondre au doigt et à l’œil, être réactive sans nécessiter d’efforts de la part de son pilote ; j’aime aller sur ce type de terrain parce que je ne m’y ennuie jamais et aussi parce qu’il révèle la personnalité de sa monture.

En tout cas, mon corps commence enfin à quitter la posture qu’il avait fini par adopter avec les quatre 600 Transalp qui ont émaillé ma vie de motard. Je commence à moins remarquer la fermeté de la suspension arrière. De même, les petites hésitations que j’avais en maniant la moto à la main ont disparu. Cela devient plus naturel, même si je ressens les quelques kilos en plus par rapport à ma précédente monture (17,5 kg en plus d’après les chiffres de Moto journal). Le train avant est réactif et permet de s’inscrire avec facilité dans les virages mais je regrette le bras de levier qu’offrait le large guidon de ma 600 ; j’espère que l’installation du pontet rehausseur commandé chez mon concessionnaire va générer une position de conduite plus confortable pour moi et permettra de plus travailler la moto au guidon comme j’aime le faire.

Les comparaisons incessantes que je ne peux m’empêcher de faire montrent qu’une nouvelle génération de moto n’efface pas pour autant celle qui l’a précédée, surtout quand le constructeur décide de revoir sa copie. On gagne dans certains domaines mais on perd dans d’autres. C’est pour cette raison que je suis plutôt favorable à une évolution à pas comptés quand la moto est originellement bonne. Cela permet de conserver les qualités de base et d’améliorer peu à peu les points critiquables.

Je suis donc très à l’écoute de ma nouvelle moto en ce moment. Je rêverais de pouvoir partir à son guidon plusieurs jours durant afin de poursuivre en accéléré notre apprentissage mutuel.

Je voudrais d’abord mieux connaître ce moteur, mieux l’apprécier. Aujourd’hui, ce que j’en retiens, c’est qu’il est nettement plus performant que celui du 600, avec un couple omniprésent particulièrement agréable. J’effectue les dépassements avec une marge de sécurité accrue, je vois les chiffres du compteur monter rapidement.

Mais, il y a, au-delà des chiffres, le ressenti qui est pour moi aussi, voire plus, important. Et, pour l’instant, je ne suis pas en osmose totale avec ce V-twin. Je pense que cela vient de l’injection ; c’est la première fois que j’abandonne le carburateur, au profit ( ?) des injecteurs. J’ai parfois l’impression de ne pas être en relation directe avec le moteur via ma commande de gaz. Aux bas régimes que j’aime côtoyer, en décélération, je ressens un « vide », comme si le moteur n’était plus alimenté ; cela s’efface dès que je remets les gaz, mais je trouve cela un peu perturbant.

J’aimais la rondeur du 600 dans ces conditions et maintenant, je dois faire face à une sorte d’ «absence» du V-twin, fugitive mais réelle. J’ai lu la réaction de Yann, ex-transalpiste sur le forum de Transalpage, et il a reconnu avoir eu les mêmes impressions lorsqu’il a acquis sa Yamaha XT 600 Z. Il lui a fallu presque un an pour s’habituer à ce nouveau comportement mais il n’a plus aucune envie de revenir en arrière. Ma longue expérience au guidon de motos munies de carburateurs a peut-être développé ce ressenti si particulier et il va falloir me montrer patient.

C’est comme s’il y avait un filtre entre le moteur et moi, j’ai l’impression de ne plus avoir de lien direct avec le V-twin quand j’actionne la poignée de gaz. C’est sûrement les effets de l’injection. Pourtant, je n’ai pas le souvenir d’avoir ressenti cela sur les Honda que j’ai pu essayer (NCX 750, Africa Twin, CB 500 X). Peut-être que cela vient du fait que leur moteur est de conception moderne alors que le V-twin a quelques années derrière lui et qu’on l’on a adapté une injection à une motorisation ayant toujours fonctionné avec un carburateur. En tout cas, je n’aurais jamais imaginé que le simple passage de 600 à 700 cm3 provoquerait autant de bouleversements dans ma tête !

Au chapitre de la consommation, après un 5,10 puis 5 litres/100 lors de mon retour de Limoges dans des conditions défavorables, elle est descendue à 4,70 litres puis 4,6 litres lors du dernier plein.

 

 

27 janvier 2019. Hier, j'ai pris le guidon. Une nouvelle fois. Je voulais juste faire le point. Comprendre (ou pas) cette nouvelle moto avec laquelle lecourant a du mal à passer. Plus de 1500 km avec elle et toujours des interrogations. Je n'arrive toujours pas à me faire à son moteur. Passe encore avec le martèlement émanant de la boîte à air qui m'arrive atténué lorsque je porte mes bouchons d'oreilles. Mais, ce fonctionnement incertain de l'injection dans "l'entre-deux" me perturbe, me gêne. Cette phase entre la décélération et l'accélération est essentielle pour moi, et jusqu'à présent, toutes les Honda que j'ai essayées étaient exemplaires dans le domaine. Avec ma Transalp 700, je ressens, dans ces bas régimes, une "hésitation", comme si l'injection ne savait pas sur quel pied danser, dans l'attente de l'ordre d'accélération du pilote qui officie au dessus du réservoir. Et, effectivement, quand la poignée de gaz est sollicitée, le moteur reprend sans problème. La rondeur et l'onctuosité de ma 600 me manquent; je réalise que je suis souvent sur un rapport inférieur dans les mêmes conditions par rapport à cette dernière; des ronds-points en 2ième au lieu de la 3ième, des virages serrés en 3ième au lieu de la 4ième. Hier,j'ai parcouru 150 km et je suis rentré à la maison rempli de doutes. Ma seule satisfaction fut le plein d'essence (11,04 litres après 251,4 km parcourus soit 4,39 litres aux 100). J'ai sollicité le moteur comme jamais je ne l'avais fait pour vérifier s'il n'y avait pas de problème particulier. Non, tout allait bien, le V-twin répondait à toutes mes sollicitations. En outre, la partie cycle est très bonne et le freinage couplé excellent; j'ai adopté ce dernier car il génère une sacrée sérénité et fait preuve d'une efficacité redoutable. Enfin, l'installation d'un rehausseur de guidon de 25 mm m'a permis de retrouver une position de conduite plus proche de celle que je connaissais sur ma Transalp, plus confortable et me permettant de mieux inscrire la moto dans les virages en jouant du guidon, comme j'aime le faire.

C'est quand le rythme diminuait que je retrouvais ce comportement erratique du moteur qui ne me convient pas. Je crois que les choses sont maintenant claires dans ma tête. Cette moto n'est pas faite pour moi. On arrivera jamais à être en phase.  Car, au delà des qualités objectives d'une moto (et elle en a beaucoup), je suis très sensible au ressenti que j'ai dessus. Je me suis trompé en pensant que cette dernière génération de la Transalp pouvait me satisfaire pendant de longues années à son guidon; je pense qu'une 650, plus dans la continuité de la 600, aurait été plus adaptée.

Quelques jours avant de faire mon choix de la 700 Transalp, j'avais brièvement envisagé l'achat de la nouvelle Honda CB 500 X dont l'évolution (roue de 19 pouces, débattements de suspensions accrus) me parait aller dans le bon sens. J'avais beaucoup aimé cette moto lors du week-end passé ensemble en 2013. J'en ai parlé à Sébastien, mon concessionnaire, hier, en lui faisant part de mes doutes actuels. Il m'a promis de me laisser roder leur moto d'essais le mois prochain. Cela va me permettre de savoir de quoi va être fait mon avenir motocycliste. Je me souviens avoir parlé de cette moto aux deux Transalpistes lors de la traversée en bateau entre Tanger et Barcelone, après mon voyage récent au Maroc. Nous nous questionnions sur celle qui pouvait succéder à cette moto mythique et je leur avais dit que je considérais la CB 500 X, dans sa nouvelle définition, comme celle qui se rapprochait de la Transalp 600, hormis les débattements de suspensions et le pot d'échappement plus exposé aux chocs. Une moto simple, économique, robuste, passe-partout.

Dans quelques semaines, j'aurai une réponse.

 

1er février 2019. J'ai eu une drôle de sensation en m'installant chez mon concessionnaire pour négocier l'éventuel achat d'une moto neuve. La dernière fois que cela m'est arrivé, c'était .... il y a très longtemps, en janvier 1984 pour l'acquisition de ma deuxième moto, l'excellente Honda 500 VTE. Dans ma tête, il est maintenant évident que je ne vais pas garder ma Transalp 700; il est clair que nous ne sommes pas en phase, tous les deux et qu'il est préférable de ne pas insister. Si l'essai de la CB 500 X s'avère concluant, je me sépare de cette 700 qui n'est manifestement pas faite pour moi, au delà de ses qualités réelles.

C'est un signe, je n'arrête pas de consulter les articles sur cette "petite" Honda. J'ai même pu visionner le tout premier essai réalisé en Thaïlande, pays où elle est fabriquée. Et j'en retiens du positif. Suspensions de meilleure qualité et avec plus de débattements ce qui permet, avec le renfort de la roue de 19 pouces un bien meilleur comportement en tout terrain. Je ne suis pas adepte du off road mais cela signifie que la moto se comportera mieux sur les routes sinueuses et bosselées que j'aime fréquenter dans ma région. Le moteur est aussi amélioré et la boîte de vitesses a gagné en douceur et je suis sensible à un sélecteur et un embrayage onctueux. Bon freinage. Le nouveau tableau de bord est sympathique, je trouve, et lisible. J'aime la forme du compte-tours qui rappelle l'époque pas si lointaine où il était rond avec une aiguille. Le journaliste précise que l'éclairage l'a favorablement impressionné en plein phare. Ses critiques sont mesurées: ABS non déconnectable, vitesse maximale un peu faible (j'ai vu 168 km/h à 8000 tours/minute, c'est amplement suffisant pour moi) et, si j'ai bien compris, la moto pourrait être sujette au louvoiement à haute vitesse.

Si l'amélioration des suspensions s'avère aussi importante que cet essai semble le suggérer, je pense que cette moto pourrait me convenir. 197 kg avec les pleins et 47,5 chevaux, ce sont des chiffres proches de ma 600 Transalp. cette moto a en outre une réputation de robustesse et de fiabilité bien établie. J'aime son côté simple de moto bonne à tout faire .... c'est une petite Transalp en fait!

Ce même jour, je suis rentré à la maison avec ma Transalp. Je l'ai garée sans le regard que parfois je porte à mes motos pour les remercier de ce beau moment de route qu'elles m'ont fait vivre. Le lendemain, j'ai sorti la VTR 250 de Marie; j'ai roulé une heure et demi sans me poser de questions, en me laissant guider par mes envies. J'ai ainsi découvert de nouveaux itinéraires, sinueux, avec du dénivelé. Surtout, il n'y avait que du plaisir en moi. J'avais sous le réservoir ce V-twin enchanteur qui répondait au doigt et à l'oeil à mes instructions. A mon retour, j'ai su que l'histoire avec ma Transalp était bel et bien finie; elle n'avait pas commencé en fait. 2000 kilomètres à tenter de la comprendre, l'apprivoiser mais j'ai maintenant la certitude que c'est peine perdue.

Le vendredi suivant, je roule vers Tarbes, mais c'est au guidon de la VTR que je suis. Je n'ai plus envie de ma Transalp, elle fait déjà partie du passé.

Dimanche 10 février. Je sors ma moto du garage. Qu'elle est pesante! C'est quelque chose que j'ai remarqué depuis le début, elle fait son poids quand on la manoeuvre à l'arrêt et la mise sur la béquille centrale est ardue. Cela peut paraître un détail, mais cela n'en est pas un pour moi. Je ne retrouve pas ce sentiment de légèreté que je ressentais avec la 600. Je procède à son lavage et je sais que c'est la dernière fois. J'en prendrai le guidon uniquement pour la déposer chez mon concessionnaire lors de mon prochain achat. Car j'y crois de plus en plus à cette CB 500 X. J'ai de nouveau regardé l'essai thaïlandais pour terminer de me convaincre. Je compte les jours maintenant en attendant le signe de mon concessionnaire. Dès qu'elle arrive au magasin, il m'appelle et je ne vais pas me faire prier pour aller la roder. Je suis impatient et je ne dois pas être le seul vu le nombre de visiteurs sur la partie de mon site consacrée à ce modèle 2019. Je sens qu'elle va avoir du succès. 

 

13 février 2019. La lecture du premier essai de la petite sœur, la CB 500 F dans Moto Station m'a mis du baume au cœur. Ce n'était pas qu'une impression, la moto a progressé de manière très sensible. Bien sûr, ce n'est pas la X à l'essai mais, hormis ce train avant différent et des pneus moins routiers, les deux modèles sont très proches. Plusieurs points ont retenu mon attention: "l’effort de finition",  "le petit bicylindre préfère la souplesse et la discrétion"  "jouer avec la boite de vitesse n’est pas un problème. Douce, précise et rapide on l’oublie aussi vite que ce qu’on l’apprécie",  "le nouvel embrayage assisté assouplit le levier, de manière vraiment significative", "moteur à la souplesse et la douceur sans équivalent", "le retour d’information de son châssis est neutre et naturel" "suspensions très confortables", "la CB surprend par ses capacités dynamiques",  "excellent freinage de cette petite CB500 F. Puissance, feeling, mordant"

 "Aujourd’hui, la CB500 F est LA référence pour tous ceux qui commencent : un équilibre parfait, une agilité hors-pair, un moteur très souple, un bon rayon de braquage, un embrayage doux et surtout un comportement ultra facile, voire instinctif".

N'en jetez plus, la coupe est pleine! Il y beaucoup de choses qui me plaisent, notamment ce moteur souple et discret secondé par une excellente boîte de vitesses. Egalement il y a la qualité des suspensions ce qui montre que Honda a bien travaillé dans ce domaine. Même si le journaliste ne peut s'empêcher de répéter que c'est une bonne moto de débutant, bien que ne rentrant pas dans la catégorie, je suis sensible à ses qualités. je suis encore plus impatient de l'essayer pour me faire ma propre opinion!

26 février 2019.  L'ensemble des essais que j'ai pu lire et visionner n'ont pu que me conforter dans l'idée qui s'installe en moi: cette moto devrait me correspondre. Plus que quelques jours à attendre ....

 

La Transalp 700 sera passée en coup de vent dans ma vie de motard. Ne pas éprouver de plaisir au guidon d'une moto était impensable pour moi et c'est pourtant ce que j'avais fini par ressentir avec elle. Heureusement, il y eu cette nouvelle CB 500 X dont l'essai réalisé debut mars m'avait convaincu.

Depuis, je roule de nouveau avec le sourire aux lèvres. Les 3800 kilomètres parcourus en moins d'un mois et demi m'ont montré la justesse de mon choix. J'adore cette moto, je suis en osmose avec elle comme je l'étais avec mes Transalp 600. Plus je la conduis et plus je l'aime, ce qui est un très bon signe! J'espère que sa fiabilité sera à la hauteur de sa grande sœur qui a placé la barre très haut dans le domaine, il est vrai.

Le livre de la Transalp vient d'être refermé. Je n'ose pas dire définitivement tant cette moto m'a profondément marqué en me faisant vivre des moments exceptionnels.

 

 

FIN .......

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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